Myxome

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Un médecin explique l'opération à sa patiente

Parmi les tumeurs non cancéreuses qui peuvent affecter le cœur, le myxome est la plus fréquente. Découvrons ses particularités et les risques associés à sa présence dans la suite de notre article.

Qu'est-ce qu'un myxome ?

Le myxome est une tumeur bénigne, généralement présente en unique exemplaire. Chez l'enfant, il est rare d'observer ce type de structure, qui apparaît le plus souvent chez les adultes âgés de 30 et 60 ans et plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes.

Le myxome a une forme ovoïde et mesure en moyenne 5 cm. Certains peuvent néanmoins atteindre une taille bien plus importante, jusqu'à une quinzaine de centimètres. Leur consistance est souvent molle et gélatineuse.

À noter : dans certaines familles, on observe plus fréquemment la présence d'un myxome que dans le reste de la population, on parle alors de forme familiale, d'origine génétique.

Le myxome se développe le plus souvent au niveau du cœur et plus précisément :

  • de l'oreillette gauche dans 75 % des cas ;
  • de l'oreillette droite dans 20 % des cas ;
  • du ventricule dans 5 % des cas.

Dans ce cas, leur présence est mise en évidence au cours d'une échographie doppler cardiaque. Des myxomes peuvent également se développer dans d'autres régions de l'organisme.

Par exemple, dans le cadre du complexe de Carney, une maladie génétique, des myxomes multiples apparaissent non seulement au niveau du cœur mais également de la peau, des glandes mammaires, de l'oropharynx (situé derrière la luette) ou de la région génitale des femmes.

D'autres symptômes accompagnent cette affection, notamment une activité accrue des glandes de l'organisme, responsable de dérèglements hormonaux ou l'apparition de taches au niveau de la peau. 

Myxome : différents symptômes

Même si le myxome est une tumeur bénigne qui ne risque pas de se répandre dans l'organisme, sa présence au niveau du cœur peut contrarier le bon fonctionnement de l'organe, et les risques de complications sont importants.

Chez 20 % des personnes, elle n’entraîne aucun symptôme ; chez les autres, elle peut être responsable :

Chez un tiers des patients environ, le myxome va provoquer une embolie : un fragment se détache de la tumeur et vient boucher un vaisseau sanguin.

En fonction de la région du corps où se produit cette obstruction, les conséquences sont variables : accident vasculaire cérébral, embolie des membres inférieurs, embolie pulmonaire, etc.

Traitement en cas de myxome

Le seul mode de traitement d'un myxome est son élimination par voie chirurgicale. Elle est nécessaire au vu des complications possibles.

L'idéal est de bénéficier d'une méthode peu invasive, la thoracoscopie, qui permet d'accéder à la tumeur sans ouvrir le sternum :

  • Trois petites incisions de 5 mm sont pratiquées afin d'introduire une caméra au niveau du cœur, ainsi que les instruments nécessaires au retrait du myxome.
  • Les suites opératoires sont ainsi moins lourdes grâce à cette technique, qui limite les douleurs et le temps d'hospitalisation.
  • De plus, elle permet de s'affranchir des désagréments esthétiques associés à la présence d'une large cicatrice.

Il existe un risque de récidive après élimination d'un myxome, rare quand il survient de façon isolée chez une personne (3 % environ), plus fréquent lorsqu'il est d'origine génétique (10 %).

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