123RF / Anek Suwannaphoom
Alors qu'il n'est pas plus gros qu'une amande de 4 g, l'hypothalamus situé dans notre cerveau, se conduit comme un véritable chef d'orchestre en régulant nos sensations de faim et de soif mais aussi notre sommeil, notre température corporelle, notre vie sexuelle et nos émotions. On comprend mieux alors comment une anomalie de l'hypothalamus peut conduire à un total dérèglement de notre organisme. Le point.
Hypothalamus : qu'est-ce que c'est ?
Le terme hypothalamus provient du grec, « hypo » qui signifie dessous et « thalamus », une cavité. C'est une petite région du cerveau située sous le thalamus (paire de substance grise cérébrale diencéphalique) et au dessus de l'hypophyse. L'hypothalamus sert de lien entre le système nerveux autonome et le système endocrinien.
L'hypothalamus est une glande de notre cerveau de quelques centimètres cubes (taille d'une amande d'environ 4 g), comprenant plusieurs noyaux indépendants, eux-mêmes constitués de cellules nerveuses.
L'hypothalamus se situe près de l'hypophyse, une autre glande du cerveau, dont il contrôle l'activité. Une petite tige les relie entre eux, appelée tige pituitaire. On parle alors d'axe hypothalamo-hypophysaire.
L'hypothalamus est un peu le chef d'orchestre de notre cerveau avec lequel il est relié dans pratiquement toutes les autres zones de celui-ci, tout en recevant des messages nerveux de notre organisme entier.
Suite à des stimuli, l'hypothalamus va réagir en sécrétant deux hormones : la vasopressine, hormone antidiurétique qui sert à retenir l'eau au niveau des reins et l'ocytocine, bien connue des femmes enceintes car lors de l'accouchement, c'est cette hormone qui va stimuler les contractions de l'utérus mais aussi au niveau des glandes mammaires lors de l'allaitement.
Hypothalamus : quelle utilité ?
L'hypothalamus est le siège de notre horloge biologique, situé dans notre cerveau, au niveau des noyaux supra chiasmatiques. Cet ensemble de cellules nerveuses dirige les fonctions de l'organisme selon un rythme de vingt-quatre heures.
L'hypothalamus se comporte comme une tour de contrôle qui réagit aux différents stimuli reçus, qu'ils soient hormonaux, sanguins, nerveux ou microbiens. En réaction à ces messages, il fabrique des hormones qui vont intervenir directement au niveau des organes concernés, ou sur l'hypophyse qui sécrétera d'autres hormones.
L'hypothalamus intervient ainsi dans la régulation de nombreuses fonctions comme la faim, la soif, le sommeil, la température corporelle. À côté de ses fonctions de base, l'hypothalamus est également impliqué dans :
- le comportement sexuel ;
- les émotions ;
- le cycle menstruel de la femme.
Relié à l'hypophyse, l'hypothalamus la contrôle et la régule. L'hypophyse va réagir en sécrétant à son tour d'autres hormones qui auront un impact sur d'autres glandes de l'organisme comme la thyroïde et les ovaires.
L'hypothalamus intervient aussi dans le système nerveux végétatif au niveau de la régulation du rythme cardiaque et respiratoire, des fonctions du corps non volontaires.
Bon à savoir : l'hormone de croissance est contrôlée par une hormone sécrétée par l'hypothalamus (la somatolibérine).
Différentes anomalies liées à l'hypothalamus
Étant donné les nombreuses fonctions de l'hypothalamus sur notre organisme, les conséquences d'une anomalie peuvent être variées. Parmi les anomalies de l'hypothalamus, on peut noter :
- Le syndrome hypothalamique dû à un dérèglement des centres nerveux, suite à une encéphalite (inflammation du cerveau), une méningite (inflammation des méninges, enveloppes du cerveau) ou un traumatisme crânien. Les conséquences sont :
- des perturbations des sensations de soif et de faim,
- des troubles de la déglutition (dysphagie),
- un dérèglement de la température interne avec une mauvaise régulation,
- des troubles du sommeil et de l'humeur,
- une mauvaise assimilation des sucres et des graisses pouvant entraîner une maigreur ou à l'inverse une obésité.
- Une tumeur peut survenir et entraîner des dysfonctionnements plus ou moins importants selon sa taille : céphalées (maux de tête), problèmes de vision, troubles neurologiques et psychiques, absence de règles mais aussi fatigue, obésité ou anorexie, chute des cheveux et poils.
Bon à savoir : avec l'évolution des moyens techniques et de la recherche médicale, les IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) et scanners aident efficacement au diagnostic. Les dosages hormonaux l'affineront ensuite.