Gliome

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Medecins en train d'analyser une radio tumeur cerebrale nandyphotos/ Getty Images

Le gliome est l’une des tumeurs cérébrales les plus fréquentes, qu'elle concerne l’enfant ou l’adulte. Plusieurs types de gliomes sont définis en fonction de la nature des cellules cancéreuses, de la localisation de la tumeur et de son caractère bénin ou malin. Les symptômes dépendent eux aussi de l'endroit et de l’étendue de la tumeur, de l’âge du patient, et le traitement est adapté en fonction.

Qu’est-ce qu’un gliome ?

Les gliomes sont des tumeurs cérébrales dites primitives, par opposition aux tumeurs cérébrales secondaires qui correspondent à des métastases cérébrales de cancers localisés dans une autre région de l’organisme. Parmi les différents types de tumeurs cérébrales, le gliome est l’un des plus fréquents (45 % des cancers cérébraux), en particulier chez l’enfant et l’adolescent.

Les gliomes peuvent être bénins (ou de bas grade chez les enfants les plus jeunes) ou malins (ou de haut grade chez les enfants plus âgés et les adultes).

La cause des tumeurs cérébrales et donc des gliomes reste très floue à ce jour, même si une prédisposition génétique semble être observée pour certains types de tumeurs.

Bon à savoir : les gliomes renferment souvent des cellules proches de celles de la glie, d’où l’appellation gliome. La glie est un ensemble de cellules très différentes des cellules nerveuses, qui assurent la protection des neurones.

Types de gliomes

Il existe plusieurs sortes de gliomes en fonction de la nature des cellules constituant la tumeur. Les principaux et plus fréquents d'entre eux sont :

  • les astrocytomes bénins ou malins rencontrés essentiellement chez les enfants ;
  • les gliomes malins ou gliomes infiltrants de haut grade et d’évolution rapide ;
  • les glioblastomes malins (bien que rare, le glioblastome est la tumeur cérébrale la plus courante : 30 % de l’ensemble des tumeurs du système nerveux central) ;
  • les oligodendrogliomes, plus courants chez les adultes, qui se développent à partir des oligodendrocytes (cellules productrices de la myéline qui entoure les nerfs) ;
  • les épendymomes chez les enfants et les jeunes adultes. 

À noter : les symptômes, le pronostic et le traitement des gliomes dépendent essentiellement du type de gliome et du grade de la tumeur.

Quels sont les symptômes du gliome ?

Les gliomes entraînent des signes qui peuvent être communs à toutes les tumeurs affectant le cerveau. La tumeur exerce en effet une pression sur les différentes zones du cerveau, ce qui perturbe la circulation sanguine et provoque des lésions cérébrales et/ou un œdème cérébral.

Voici les symptômes les plus fréquemment observés en cas de tumeur cérébrale :

  • maux de tête ;
  • nausées et vomissements ;
  • convulsions plus ou moins importantes ;
  • troubles de la parole ;
  • troubles visuels.

Si la tumeur s’étend au niveau de la moelle épinière, d’autres signes peuvent apparaître :

  • douleur dans les membres associée ou non à une faiblesse des membres ;
  • douleurs thoraciques augmentées par la toux ou la position allongée ;
  • engourdissements ou fourmillements dans les extrémités des membres ;
  • difficultés à ressentir les changements de température ;
  • troubles des sphincters (vessie, anus) ;
  • troubles de l’érection chez les hommes.

Important : les symptômes sont donc très variables selon la nature de la tumeur, sa taille et aussi selon les patients.

Diagnostic du gliome

Les signaux évocateurs de l’existence d’une tumeur cérébrale peuvent orienter le médecin vers le diagnostic, même si d'autres pathologies provoquent aussi parfois ce type de symptômes. Différents examens sont nécessaires pour établir avec certitude le diagnostic de la tumeur et pour déterminer sa nature exacte :

  • un examen neurologique complet ;
  • des analyses sanguines (dosage de marqueurs tumoraux) ;
  • des examens d’imagerie pour visualiser la tumeur (scanner cérébral, IRM, voire radiographie thoracique pour rechercher une éventuelle atteinte de la moelle épinière) ;
  • un électroencéphalogramme (EEG) pour enregistrer l’activité cérébrale ;
  • une biopsie de la tumeur pour déterminer plus en détails sa nature.

Attention : la caractérisation précise de la tumeur est tout à fait indispensable pour définir le traitement le plus adapté.

Traitement des gliomes

Chaque type de gliome nécessite un traitement particulier, défini également en fonction de différents paramètres, comme :

  • l’âge du patient ;
  • son état de santé ;
  • la taille de la tumeur ;
  • l'étendue de la tumeur.  

Plusieurs traitements sont généralement associés :

  • une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur si elle est accessible ou pour diminuer la pression intracrânienne ;
  • une chimiothérapie anti-cancéreuse associant un ou plusieurs médicaments ;
  • une radiothérapie qui utilise des rayons X ciblés sur les cellules cancéreuses pour les détruire ;
  • une immunothérapie (avec le larotrectinib) dans les 1 à 2 % de tumeurs cérébrales infantiles avec fusion NTRK (la fusion du gène NTRK est une anomalie génétique menant à un dérèglement cellulaire et au développement de divers types de cancers) ;
  • un inhibiteur de protéine kinase ciblant MEK pour le traitement des enfants de plus de 1 an, le Spexotras® (trametinib) pour lequel l’Agence européenne des médicaments (EMA) a rendu un avis positif concernant son approbation (décembre 2023).

D'autres médicaments peuvent être prescrits pour soulager les symptômes provoqués par la présence de la tumeur, notamment des anti-épileptiques contre les convulsions et des corticoïdes pour limiter l’œdème lié à la tumeur.

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