
L'IRM de l'hypophyse est un examen médical permettant d'explorer les structures cérébrales, et plus particulièrement la glande hypophyse. On obtient par l'IRM des images en 3D et sur 3 coupes différentes. Au contraire de la radiographie et du scanner, l'IRM n'utilise pas de rayons X. Elle est devenue l'examen de référence pour l'analyse des adénomes hypophysaires, petites tumeurs bénignes relativement fréquentes. IRM hypophysaire, explications.
Qu'est-ce qu'une IRM hypophysaire ?
L'IRM (imagerie par résonance magnétique) est un appareil permettant d'obtenir des clichés très précis des organes du corps humain. Cette technique est basée sur l'étude de l'excitation des atomes d'hydrogènes (présents dans tout le corps) quand ils sont placés dans un champ magnétique.
L'IRM hypophysaire est une IRM focalisée sur la glande hypophyse (petite glande à la base du crâne sécrétant de nombreuses hormones). Cette méthode permet d'obtenir des clichés en 3 dimensions, ce qui permet de mesurer et caractériser de façon précise les éventuelles anomalies de la glande. L'IRM hypophysaire permet également de visualiser le cerveau, les ventricules, le liquide céphalo-rachidien et même la tige hypophysaire (petite structure reliant l'hypophyse à l'hypothalamus).
Bon à savoir : l'hypophyse est constituée de 2 parties et sécrète des hormones contrôlant les principaux organes du corps humain. Un déséquilibre de sa production a un impact direct sur le fonctionnement des organes.
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Dans quels cas pratiquer une IRM de l'hypophyse ?
L'IRM hypophysaire est indiquée quand il existe un soupçon de présence d'adénome hypophysaire. Il s'agit d'une tumeur bénigne placée au niveau de l'hypophyse qui, si elle grossit, peut engendrer des symptômes variables. L'IRM de l'hypophyse est donc proposée à des patients présentant un syndrome de Cushing ou des problèmes hormonaux.
À noter : le syndrome de Cushing est un ensemble de symptômes créés par une stimulation excessive des glandes surrénaliennes. Ces glandes sont directement contrôlées par l'hypophyse.
Comment se déroule une IRM hypophysaire ?
IRM hypophysaire : installation du patient
Le patient doit tout d'abord se dévêtir, enlever ses bijoux et enfiler une blouse d'examen. Il est ensuite installé sur la table de l'IRM et la pose d'un cathéter est réalisée si l'IRM demande une injection de produit de contraste.
IRM hypophysaire : déroulement de l'examen
La table d'IRM glisse vers le tunnel et l'examen commence. Il est très bruyant ; des bouchons d'oreilles sont ainsi fournis. À tout moment, le patient peut appuyer sur une sonnette d'alarme pour communiquer avec les manipulateurs et le radiologue. L'examen dure en général une petite demi-heure. Il faut s'efforcer de rester au maximum immobile. Parfois, le praticien ou le technicien demandera même au patient de retenir sa respiration quelques secondes.
IRM hypophysaire : résultats de l'examen
L'IRM hypophysaire permet d'obtenir des clichés sur 3 axes :
- les clichés sur le plan coronal permettent d'obtenir des données de la région hypophysaire ;
- les clichés sur les axes sagital et axial permettent quant à eux de visualiser les régions post-hypophysaires.
L'ensemble des données est utilisée pour mesurer la glande thyroïde et ses éventuelles lésions ou nodules. Si la tumeur est inférieure à 1 cm, on parle de micro-adénome et un simple suivi est organisé. Les adénomes de plus d'1 cm sont étudiés et sont parfois traités de façon médicamenteuse ou plus rarement chirurgicale.
Existe-t-il des contre-indications à passer une IRM de l'hypophyse ?
Les personnes présentant dans leur corps des éléments métalliques ne doivent pas passer cet examen (clips cérébraux férrométalliques, stimulateurs cardiaques, prothèses métalliques). Si l'IRM nécessite une injection, les personnes souffrant d'insuffisance rénale ou d'allergie au produit de contraste (gadolinium) ne peuvent pas non plus passer cet examen.
Important : les femmes enceintes peuvent éventuellement passer une IRM, passé le 1er trimestre de grossesse.