Forme de tumeur la plus répandue car elle signifie littéralement « cancer d'une glande ou muqueuse », l'adénocarcinome est le cancer que l'on rencontre malheureusement le plus à travers le cancer du sein ou encore celui de la prostate ou du côlon.
Qu'en est-il de ce cancer, de ses symptômes et de son traitement ? Le point sur l'une des formes du fléau de notre siècle.
Définition de l'adénocarcinome
L'adénocarcinome est une tumeur qui se développe à partir de cellules glandulaires ou plus exactement des cellules de recouvrement des glandes.
Ces cellules peuvent être :
- soit des glandes : foie, rein, prostate, sein, pancréas, ovaire, thyroïde, glandes salivaires ;
- soit des muqueuses glandulaires : côlon, estomac, endomètre, bronches.
Les adénocarcinomes les plus courants sont aujourd'hui les cancers du sein (cancer le plus fréquent chez la femme) ainsi que le cancer du côlon (cancer le plus fréquent chez l'homme).
L'adénocarcinome est la forme de tumeur la plus courante aujourd'hui et représente près de 95 % des tumeurs cancéreuses.
Bon à savoir : les IPP peuvent entraîner une augmentation du risque d’adénocarcinome (mais ce risque disparaît en l’absence d’infection à Helicobacter pylori).
Classification des adénocarcinomes
Comme pour toutes les tumeurs, on utilise une classification qui permet d’orienter le traitement et d'estimer l'évolution en fonction de la taille et de la « sévérité » de la tumeur.
Cette classification se détermine après un examen anatomopathologique de la tumeur (en pratique après une biopsie) :
- grade I : tumeur très différenciée ;
- grade II : tumeur moyennement différenciée ;
- grade III : tumeur totalement indifférenciée.
Le système TNM permet de classer chaque type de tumeur suivant son évolution ou sa malignité selon les critères suivants :
- T = taille et étendue de la tumeur primaire.
- N = atteinte éventuelle des ganglions régionaux : adénopathies.
- M = atteinte d'autres organes à distance ou présence de métastases.
Adénocarcinome : diagnostic et traitement
Les adénocarcinomes deviennent souvent symptomatiques à un stade déjà un peu avancé. On peut les détecter également au décours d'un examen de contrôle ou d'un check-up.
Devant l'apparition de certains symptômes, le médecin pourra prescrire les examens suivants :
- un bilan sanguin (prise de sang) ;
- des prélèvements de tissu (biopsie) ou de cellules organiques (cytologie, frottis, etc.) ;
- une endoscopie ;
- une échographie ;
- une mammographie qui permet la visualisation par radiographie des glandes mammaires dans le cadre spécifique de la suspicion d'un cancer du sein (IRM).
Le traitement d'un adénocarcinome dépend alors de plusieurs paramètres (stade de la tumeur, âge du patient, état du patient, perspectives d'évolution de la tumeur) mais il repose sur certaines techniques essentielles comme :
- la chirurgie (si elle est possible) ;
- la radiothérapie ;
- l'hormonothérapie ;
- la chimiothérapie ;
- les thérapies ciblées (biothérapies).
Il n'existe aucune échelle de « gravité » entre un carcinome, ou un adénocarcinome ou un carcinome épidermoïde par exemple. Un adénocarcinome n'est pas moins « grave » qu'un carcinome.
Seul « l'adénome » est une tumeur bénigne qui concerne un organe glandulaire et n'est pas concerné par l’appellation de « cancer ».
Pour approfondir :
- Connaître les différents stades du cancer.
- Quel traitement en cas de cancer ?
- Comment diagnostiquer un cancer ?