Adénomes

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Cancer de la thyroide Thinkstock

Les adénomes sont des excroissances souvent localisées sur des glandes, généralement bénignes, au même titre que :

Définition d'un adénome

Les adénomes sont des tumeurs bénignes qui, dans la plupart des cas, ne se transforment pas en cancer. Appelés aussi « polypes adénomateux », ils mesurent souvent moins d'un centimètre et se distinguent en quatre catégories :

  • l'adénome tubuleux : se retrouve dans 75 % des cas, petit, en forme de champignon, il se retire facilement lors d'une coloscopie ;
  • l'adénome villeux : se retrouve dans 5 % des cas, il est d'aspect plat et velu, il faut retirer une partie de l'organe s'il grossit ;
  • l'adénome tubulovilleux : représente 20 % des cas ;
  • l'adénome plan : rare, il est plus dangereux et ressemble davantage à une lésion.

De plus, les adénomes ont pour particularité de reproduire la structure de l'organe sur lequel ils se développent. S'ils se forment sur une glande, ils peuvent être sécréteurs d'hormones (adénomes sécrétants) ou non (adénomes non sécrétants).

Zones de développement des adénomes

Les adénomes se développent majoritairement sur des glandes ou des muqueuses glandulaires.

Zones de développement des adénomes
Glandes endocrines (exemples) La plupart des organes (exemples) Muqueuses les plus concernées
  • Thyroïde et parathyroïdes respectivement responsables d'hyperthyroïdie et d'hypercalcémie si l'adénome sécrète des hormones.
  • Hypophyse, avec des risques de stérilité réversible chez la femme, d'acromégalie (développement anormal des extrémités) et de troubles liés à une sécrétion trop importante d'hormones de croissance en cas d'adénome sécréteur.
  • Testicules.
  • Ovaires.
  • Surrénales.
  • Foie : les femmes sont plus souvent touchées que les hommes car la prise de contraceptifs oraux favorise l'apparition et le développement des adénomes hépatiques.
  • Vésicule biliaire.
  • Pancréas (il existe quelques adénomes sécrétants pancréatiques).
  • Prostate.
  • Rein.
  • Sein.
  • Côlon (8 % des personnes âgées de plus de 50 ans) et rectum sont le siège d'adénomes villeux (d'aspect velu et présentant de nombreuses saillies) ou d'adénomes tubuleux (le plus petit et le plus fréquent des adénomes), qui ressemblent à des polypes.
  • Estomac.
  • Bronches.
  • Intestin grêle.
  • Voie biliaire.
  • Utérus.

Évolution des adénomes

La plupart des adénomes restent bénins et n'entraînent que peu de symptômes.

Néanmoins, en augmentant de volume ils peuvent finir par entraîner une gêne au niveau de l'organe ou par comprimer les tissus voisins. De plus, en cas d'adénomes sécrétant, les excès d'hormones sont responsables de troubles hormonaux.

Par ailleurs, les adénomes peuvent parfois évoluer et se transformer en tumeur maligne : l'adénocarcinome :

  • Plus l'adénome est volumineux, plus le risque de voir apparaître une malignité augmente.
  • Plus le nombre d'adénomes augmente, plus les risques de cancers sont élevés.
  • Certains adénomes ont davantage tendance à se transformer en cancer : les adénomes villeux du côlon et du rectum et les adénomes hypophysaires responsables de tumeurs de l'hypophyse.

Ainsi, certains adénomes multiples sont fréquemment le point de départ d'un cancer, en particulier au niveau du côlon.

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