Phase terminale cancer

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On distingue plusieurs stades dans l'évolution d'un cancer. Le dernier est la phase terminale et précède le décès du patient. Il est important d'être conscient des effets et conséquences de cette phase pour mieux l'accepter.

Phase terminale de cancer : l'aggravation des symptômes

Les patients qui sont en phase terminale de cancer voient de nombreux symptômes apparaître ou s'aggraver. Généralement, il s'agit de symptômes qui étaient peu contraignants mais qui finissent par s'accentuer sans que les traitements parviennent à les soulager.

Symptômes fréquents en phase terminale

On observe souvent les signes suivants :

  • les douleurs liées à la localisation du cancer (80 % des malades en phase terminale souffrent d'une douleur modérée à sévère, mais il est possible de la réduire considérablement grâce à l'acupuncture et à l'auriculothérapie) ;
  • des nausées (souvent provoquées par le traitement de chimiothérapie) ;
  • une constipation chronique ;
  • une faiblesse généralisée ;
  • une asthénie (fatigue physique) extrême ;
  • des troubles respiratoires (dyspnée) ;
  • des difficultés de déglutition (dysphagie) dans 60 à 80 % des cas ;
  • les troubles du goût ou de l'odorat (90 % des cas et parmi eux 50 % ont les deux associés) ;
  • une confusion des idées ;
  • une insomnie.

Sur la chimiothérapie : chez les personnes en fin de vie encore autonomes, la chimiothérapie est inutile (elle n'a pas d'intérêt clinique) et préjudiciable à la qualité de vie. Chez les patients étant en incapacité de vivre normalement, elle ne contribue pas non plus à une amélioration de la qualité de vie.

Les symptômes aggravants

Des études ont prouvé que les symptômes physiques altérant la qualité de vie des malades en stade terminal étaient liés à une survie plus courte. Ainsi, en phase terminale, on constate notamment que :

  • les dyspnées doublent les risques de décès, quel que soit le type de cancer ;
  • les faiblesses généralisées :
    • triplent les risques de décès rapproché en cas de cancer du côlon,
    • quadruplent les risques de décès rapproché en cas de cancer des voies génito-urinaires,
    • quintuplent les risques en cas de cancer du sein ;
  • les nausées et vomissements augmentent de 68 % les risques de mortalité chez les patients en début de stade terminal.

Prise en charge durant la phase terminale du cancer

Tous ces symptômes entraînent une dépendance de la personne malade vis-à-vis de ses proches ou des soignants. Une prise en charge est indispensable pour réaliser des actes de la vie quotidienne (toilette, continence, déplacements, etc.). Vivre avec un malade du cancer implique donc une bonne connaissance de ses symptômes et de ses besoins.

De ces changements découle un sentiment de honte, de désespoir. C'est dans ces moments-là que le réconfort de la famille et des proches est essentiel. Cette souffrance morale pousse un grand nombre de patients à baisser les bras face à la maladie entraînant par là même un sentiment de culpabilité face à son entourage.

En décodage biologique, on considère que c'est la profonde dévalorisation, souvent associée à cet état, qui est responsable des « métastases » osseuses. Des traitements alternatifs peuvent alors être proposés.

Généralement, les personnes qui sont en stade terminal de cancer sont placées dans une unité de soins palliatifs où les traitements nécessaires sont poursuivis en privilégiant le confort et les besoins du patient. Au cours de cette étape de la maladie, le malade peut encore passer quelques bons moments avec son entourage.

Phase terminale : se préparer à la mort

Bien que cela soit difficile à évoquer, il faut souvent se rendre à l'évidence, les patients en phase terminale de cancer finissent généralement par mourir. En effet, on parle de phase terminale lorsque le stade atteint par la pathologie évolue inexorablement vers le décès du patient.

Si les symptômes sont correctement pris en charge, les malades peuvent mourir en paix, sans trop souffrir. Cela est bien entendu préférable à de grands chocs qui seraient fatals tels qu'une hémorragie, un étouffement ou une obstruction des voies digestives.

Souvent, dans les derniers instants, les patients s'agitent et tiennent des propos incohérents. Victimes de confusion, ils ont des mouvements désordonnés et poussent un râle d'agonie que seuls des traitements anticholinergiques peuvent apaiser. Néanmoins, environ 35 % des patients restent conscients jusqu'à leur dernier souffle.

Ces instants sont particulièrement éprouvants et pénibles à supporter pour la famille du patient. Cela met un certain nombre de gens face à la mort, parfois pour la première fois de leur vie. De plus, les personnes présentes, non seulement gênées et attristées, se sentent impuissantes.

Finalement, seules les personnes les plus fortes psychologiquement ou qui s'en voudraient de ne pas être là pour les derniers instants devraient être présentes. La question de la présence des plus jeunes est à réfléchir avec eux, car ils peuvent être profondément choqués.

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