Traitement alternatif cancer

Sommaire

Face aux limites des méthodes médicales de traitement du cancer, de plus en plus de patients (un tiers d'entre eux, dont 60 % de femmes) se tournent vers des approches moins conventionnelles. Ces traitements alternatifs du cancer semblent permettre de mieux vivre avec son cancer, bien qu'on ne puisse mesurer leur efficacité.

Attention : ces thérapies ne dispensent en aucun cas de suivre les recommandations émises par le corps médical et le traitement conventionnel qu'il propose.

Traitements alternatifs et conventionnels du cancer

Les techniques de traitement conventionnel des cancers ne cessent de progresser. Des approches de plus en plus précises se développent, à l'image des radiothérapie et curiethérapies qui permettent de mieux cibler les tumeurs et de réduire la destruction des cellules saines voisines.

La chimiothérapie elle-même peut parfois concentrer ses attaques sur les cellules cancéreuses uniquement, comme dans le cadre de certains cancers du sein par exemple. De même, en chirurgie, les opérations sont moins agressives et la chirurgie reconstructrice qui peut être immédiatement instaurée au cours de l'intervention la rend beaucoup mieux tolérée.

Toutefois, malgré ces progrès, de nombreux patients cherchent d'autres approches et des traitements alternatifs. Nous avons sélectionné quatre approches intéressantes qui peuvent potentiellement aider quelques personnes à lutter contre le cancer :

  • le décodage biologique des maladies :
  • la phytothérapie ;
  • la visualisation ;
  • le yoga.

Au niveau national, un tiers des patients ont recours à de l’homéopathie, 28 % aux oméga-3, 23 % à la vitamine C et aux probiotiques.

À savoir : il existe également des traitements qui combinent l'aspect interventionnel et l'approche alternative. C'est notamment le cas de la thermoablation pratiquée en Allemagne. Utilisée comme traitement de la dernière chance chez des patients jugés incurables, cette technique au laser permet de ralentir la progression des tumeurs et de rallonger l'espérance de vie des malades. Néanmoins, ce traitement n'a pas été validé scientifiquement.

Biodécodage : une compréhension émotionnelle du cancer

Le décodage biologique des maladies ou biodécodage n'est pas une simple analyse psychosomatique des maladies en général et des cancers en particulier. Il s'agit de comprendre la signification bio-logique (logique de vie) du cancer en partant du principe que celui-ci a une origine émotionnelle et qu'il ne surgit pas par hasard chez quelqu'un.

Origine du décodage biologique des maladies

Le biodécodage (et des thérapies assimilées telles que la biologie totale ou la médecine psychosomatique) est une thérapie très récente qui découle des travaux du docteur Hamer (né en 1935), un oncologue allemand. Celui-ci a développé un cancer des testicules quelques mois après la mort de son fils Dirk, accidentellement blessé par balle.

Naturellement, Hamer fait le lien entre ces deux événements, lui qui n'avait jamais été malade de sa vie. De là, débutent des recherches pour savoir si ses patients, comme lui, n'auraient pas vécu d'éventuels chocs émotionnels dans les mois précédant l'apparition de leur cancer. La chose se vérifie suffisamment souvent pour que le docteur Hamer donne naissance à une nouvelle compréhension des causes des cancers, ceux-ci ne devant rien au hasard.

C'est dans cette lignée que le biodécodage (avec des personnes comme Christian Flèche, Salomon Sellam, Marc Fréchet, etc.) a prolongé et approfondi les recherches du docteur Hamer et les a étendues à toutes les autres pathologies.

Conditions pour développer un cancer

Le décodage biologique des maladies souligne qu'un cancer survient chez une personne lorsque celle-ci vit un conflit (choc) émotionnel ayant les caractéristiques suivantes :

  • il est inattendu ;
  • il est vécu de façon dramatique (émotionnellement très difficile à vivre) ;
  • il est vécu dans l'isolement (c'est-à-dire que personne ne sait ce que l'on ressent, notamment parce qu'on est incapable de communiquer sur ses émotions) ;
  • il est sans solution immédiate.

Comprendre son cancer avec le biodécodage

Ainsi, selon le biodécodage, le corps développe un cancer pour répondre du mieux qu'il le peut à un surstress. En quelque sorte, le cerveau met en place la maladie avec une bonne intention : celle de solutionner un problème que, consciemment, on ne peut pas gérer parce que trop dur à surmonter.

La solution, et donc la réponse biologique (en l'occurrence le cancer) qui semble la plus appropriée au cerveau au moment du choc, dépend de la nature de celui-ci.

Exemples de cancers pouvant s'expliquer par décodage biologique

Quelques exemples valent sans doute mieux qu'un long discours :

  • En cas de conflit ayant les caractéristiques évoquées ci-dessus concernant son enfant, une femme droitière peut développer un cancer du sein gauche. Le but biologique (inconscient) est de sauver l'enfant, ce que le corps ne sait faire qu'en le nourrissant et donc en décodant le sein. Enfant véritable ou enfant symbolique, par exemple une entreprise considérée comme son « bébé », entraînent la même réaction biologique.
  • En cas de peur de mourir, par exemple lorsqu'on annonce à quelqu'un qu'il est porteur d'un cancer (ce qu'on qualifie de « conflit de diagnostic »), il est possible de développer un cancer des poumons. Puisque les poumons permettent de capter l'air, et donc la vie, ce sont eux qui sont le plus à même de solutionner un choc lié à la mort (la tumeur cherche à permettre de capter plus d'oxygène).
  • En cas de cancer de la vessie, le conflit sera lié à un problème d'invasion dans le territoire. En effet, dans le règne animal, l'urine contenue dans la vessie sert à délimiter son territoire et si quelqu'un empiète dessus, le corps réagit au niveau vésical pour permettre de mieux le marquer afin que l'invasion cesse.
  • S'il s'agit d'un cancer chez l'enfant, c'est généralement qu'il est d'origine transgénérationnelle (cancer héréditaire en quelque sorte mais qui n'est pas forcément exprimé chez le parent), c'est-à-dire que le conflit d'un des ascendants a été somatisé chez le bébé.

À noter : en décodage biologique, on considère que les métastases sont dues à de nouveaux chocs émotionnels et qu'elles ne sont pas issues d'un seul et même cancer qui s'étale. Ainsi, les métastases osseuses seraient en réalité un conflit de dévalorisation profonde, ce qui est souvent le cas chez les personnes qui se sentent diminuées en cas de cancer ou qui, par exemple, perdent leurs cheveux à cause de la chimiothérapie.

Traitement alternatif du cancer en biodécodage

Le traitement en décodage biologique consiste à prendre conscience des origines et des causes de la maladie puis à la solutionner. Il faut donc comprendre :

  • quels sont les conflits à l'origine de la pathologie (ils sont généralement multiples) ;
  • en quoi la maladie est une solution à ces conflits (la maladie répond toujours à un besoin, souvent inconscient).

Il faut s'adresser à un thérapeute décodeur pour pouvoir comprendre tout cela et faire un travail psychosomatique. Le grand intérêt de cette approche est :

  • d'une part de pouvoir traiter son cancer de façon entièrement naturelle ;
  • d'autre part de comprendre son cancer et la part active qu'on y prend sans en attribuer la faute à « pas de chance, ce sont les statistiques et c'est tombé sur moi ».

Conseil : il n'y a aucune garantie de réussite, d'où la nécessité de prendre la précaution de suivre un traitement classique en parallèle.

Phytothérapie : un traitement alternatif du cancer

Soyons clairs, on ne peut pas guérir du cancer uniquement avec des plantes, aussi bien sélectionnées soient-elles (mais la cure de Breuss peut se révéler intéressante). Néanmoins, la phytothérapie peut se révéler une aide précieuse dans le combat contre le cancer. Elle peut notamment aider à garder une certaine forme physique en renforçant le système immunitaire (un peu dans la lignée de l'immunothérapie) et soulager certains des effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Les intercures de chimiothérapie sont les périodes à privilégier pour la prise de ces thérapies non conventionnelles, et les spécialités de phytothérapie doivent être privilégiées par rapport aux compléments alimentaires, en raison d’une plus grande fiabilité de leur composition.

Traitement alternatif pour renforcer son système immunitaire

Certaines plantes ont le pouvoir de renforcer le système immunitaire :

  • l'astragale, qui améliore les défenses immunitaires, en particulier contre les cancers du côlon et de l'œsophage (elle aide aussi à réduire les effets toxiques des traitements) et qui est à prendre sous forme d'infusions ;
  • le ginseng rouge pour lutter contre la fatigue qui est un des principaux symptômes du cancer ;
  • le gui, sous forme d'extraits fermentés, est un excellent soin de support visant à ralentir le développement du cancer après le traitement classique et à prolonger l’espérance de vie (très utilisé en Allemagne) ;
  • l'huile de nigelle (cumin noir) connue pour sa capacité à développer de manière spectaculaire les défenses immunitaires de l'organisme ;
  • l'Ipe Roxo (ou Lapacho) permet de lutter contre les infections mais aussi contre certains cancers ;
  • le Pao pereira qui joue un effet anti-cancer extrêmement important et qui peut-être combiné à des doses de Gemcitabine (médicament employé pour le traitement du cancer du pancréas) moins massives qu'à l'accoutumée ;
  • la spiruline (utilisée par 10 % des patients qui ont recours aux traitements phytothérapeutiques), dont les propriétés sont bien connues aujourd'hui, et qui est capable de stimuler efficacement le système immunitaire.

Soulager les effets secondaires du cancer par traitement alternatif

Les traitements conventionnels tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie provoquent de nombreux effets secondaires parfois violents. La phytothérapie peut calmer certains d'entre eux :

  • l'Aloès (Aloe vera) sera d'un grand secours pour soulager naturellement un grand nombre de troubles digestifs provoqués par les traitements (notamment sous forme de pur jus, trois fois par jour) ;
  • le desmodium est une plante essentielle pour détoxifier le foie (il est utilisé par 21 % des patients qui ont recours à la phytothérapie dans le cadre de leur cancer) ;
  • la griffe de chat (écorce de liane du Pérou) joue un rôle anti-inflammatoire (en plus de stimuler le système immunitaire) ;
  • les feuilles d'ortie et la prêle sont reminéralisantes (la prêle étant également diurétique).

En savoir plus avec notre fiche pratique : Faire une cure détox

Autres remèdes phytothérapeutiques

En prévention du cancer on peut aussi se tourner vers :

  • d'une façon générale toutes les plantes qui vont aider à alcaliniser l'organisme ;
  • l'Aloe Arboresens encore puisqu'il aide aussi à lutter contre les cancers, en particulier ceux de l'estomac et du foie ;
  • le curcuma (le complément alimentaire, le plus utilisé), qui est connu pour ses propriétés anti-cancéreuses (il permet d'empêcher la formation des vaisseaux qui alimentent les tumeurs) et qui peut donc aussi être pris en complément d'une chimiothérapie (à associer à du poivre noir dans l'idéal) ;
  • le ginkgo biloba qui est connu pour ses vertus antioxydantes et qui a la même action sur les vaisseaux que le curcuma (il peut aussi être pris après une chimiothérapie) ;
  • le ginseng rouge, encore, puisqu'il favorise aussi l'oxygénation des cellules, ce qui empêche le développement des tumeurs, notamment au niveau du sein ;
  • la spiruline, de nouveau, puisqu'elle participe à la destruction des tumeurs, notamment en cas de cancers du pancréas, de la peau, du poumon ou encore de la thyroïde ;
  • le thé vert, qui joue aussi un effet protecteur intéressant (20 % des patients qui ont recours à la phytothérapie en prennent) ;
  • les extraits de feuilles de gui sont très puissants, ils combattraient toutes les stratégies mises en place par les cellules cancéreuses tout en soutenant le système immunitaire, en optimisant les traitements médicamenteux et en limitant les effets secondaires de la chimiothérapie.

À un autre niveau, les fleurs de Bach se révéleront extrêmement utiles pour réharmoniser les émotions et beaucoup mieux gérer son cancer et ses peurs.

Visualisation : la pensée comme traitement alternatif du cancer

Attention : cette thérapie ne dispense en aucun cas de suivre les recommandations émises par le corps médical et le traitement conventionnel qu'il propose.

La visualisation peut permettre d'avoir un impact direct sur le corps puisque le cerveau est incapable de différencier le réel et l'imaginaire (imaginez que du citron coule dans votre bouche et vous saliverez...). La visualisation est une forme d'autohypnose. L'objectif est en quelque sorte de « dialoguer avec ses cellules », ce qui se révèle tout particulièrement intéressant dans le cadre des cancers auto-immuns.

Mise en place de l'autohypnose

Il faut que vous soyez dans un environnement propice, c'est-à-dire calme et où vous ne risquez pas d'être dérangé (coupez votre téléphone), où vous êtes confortablement installé (assis dans un fauteuil par exemple), en fermant les yeux.

Ensuite, pour se placer en autohypnose, plusieurs solutions existent, notamment :

  • des CD de musique de relaxation avec parfois un guide audio ;
  • des méthodes telles que la respiration abdominale et l'attention portée sur ses muscles depuis le visage jusqu'aux pieds, très lentement, pour amener à une détente complète ;
  • la sophrologie, etc.

Il est normal que vous éprouviez quelques difficultés à atteindre un état de transe hypnotique dans les premiers temps. Il est nécessaire de persévérer : avec l'entraînement, ce sera petit à petit plus facile.

« Communication avec les cellules »

Une fois en autohypnose, l'idée serait de chercher à entrer en contact avec ses propres cellules, tout simplement en s'adressant à elles par la pensée. L'objectif est surtout de communiquer avec les cellules cancéreuses puisque ce sont elles qui posent problème.

Selon les promoteurs de cette pratique, il faut rester bienveillant et leur faire passer le message que vous avez compris leur rôle (ce qui suppose d'avoir des notions de décodage biologique) et qu'à présent elles peuvent s'autodétruire. Pour arriver à cela, poursuivez votre visualisation en imaginant ce qui vous convient le plus :

  • un rayon laser ou un rayon de soleil qui élimine les cellules tumorales et qui, dans le même temps, transmet de l'énergie aux cellules saines ;
  • une boule de lumière qui grossit depuis votre ventre ou votre poitrine et qui soigne tout ce qu'elle touche.

Vous pouvez imaginer n'importe quelle autre image vous convenant. Renouvelez régulièrement cette pratique mais continuez à prendre vos traitements habituels.

Le yoga : une pratique efficace pour améliorer la qualité de vie

Le yoga est une activité physique particulière puisqu'elle exerce à la fois :

  • une action mécanique en étirant et en assouplissant les muscles ;
  • une action neurologique en entraînant, au niveau du système nerveux, une sécrétion d'endorphines qui calment la souffrance de la personne atteinte de cancer et diminue la production des substances inflammatoires.

Ainsi, le yoga :

  • dynamise l'organisme ce qui est indispensable en accompagnement des traitements médicaux anticancéreux très agressifs ; 
  • apaise et calme les peurs qui sont fréquentes après l’annonce du diagnostic ;
  • soulage les douleurs articulaires et musculaires inflammatoires (souvent aggravées par les traitements) ;
  • améliore le sommeil (ce qui est essentiel pour que le système immunitaire soit le plus efficace possible) et réduit significativement la fatigue physique et mentale ;
  • redonne le moral et aide à lutter contre la déprime qui envahit régulièrement les malades ;
  • aide à lâcher prise, à se reconnecter à son corps et à son esprit (ce qui est fondamental pour guérir).

L’acupuncture permettrait elle aussi de réduire l’intensité des douleurs associées au cancer, ainsi que le recours aux analgésiques.

Un peu dans le même ordre d'idées, une étude de l'OMS décrit comment le fait d’écouter de la musique ou de réaliser des créations artistiques peut réduire les effets secondaires des traitements anticancéreux. Le rapport fait observer que certaines interventions artistiques ne produisent pas seulement des résultats satisfaisants, mais sont également plus rentables que des traitements biomédicaux plus standards.

Source : Fancourt D, Finn S. What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review. Copenhagen: WHO Regional Office for Europe ; 2019 (Health Evidence Network synthesis report 67).

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